Éolienne : trois pales et un rotor chutent de leur mât
Dans le petit village de Ménil-la-Horgne, le bruit résonne encore dans la tête des riverains. « Un terrible bruit comme une maison qui s’écroule », témoigne l’un d’eux.
Parc éolien : trois pales et un rotor chutent de leur mât à Ménil-la-Horgne dans la Meuse
C’est sans doute une première mondiale, les trois pales et le rotor d’une éolienne implantée à Ménil-la-Horgne ont chuté de leur mât pour une raison inconnue. Enquête en cours.
Dans le petit village de Ménil-la-Horgne, implanté en bordure de la RN4, à une dizaine de kilomètres au Sud-Ouest de Commercy, le bruit résonne encore dans la tête des riverains. « Un terrible bruit comme une maison qui s’écroule », témoigne l’un d’eux. Dont le fils a fait le tour des rues de la commune, peu après ce vacarme inhabituel et assourdissant entendu mardi vers 22 h 30. Sans rien apercevoir, ni comprendre.
Ce n’est que le lendemain que des chasseurs ont constaté l’impensable sur le plateau dit « Le signal ». Les trois pales et le rotor d’une éolienne étaient tombés de leur mât, écrasant dans leur chute un transformateur permettant de convertir la tension de 690 volts en 20.000 volts, tension du réseau national d’EDF. Le parc regroupe 7 éoliennes installées sur des terrains privés, 4 à Saulvaux, 3 à Ménil-La-Horgne. « Le projet est né suite à la tempête de 1999, qui avait endommagé plus de 80 % de la forêt communale. L’équipe municipale en place cherchait un moyen de compenser cette perte de ressources. Le parc a été mis en service en mars 2007 et a plutôt été bien accueilli par la population », indique Jean-Claude Connesson, maire de Ménil depuis 2008.
« Stupéfiant, incompréhensible »
La chute des pales et du rotor, le premier magistrat l’a appris « par la bande ». Plutôt fataliste par rapport aux faits. « Pourquoi pas une défaillance mécanique ? Ça peut arriver ! Nous, on n’a pas de contact avec l’exploitant. Officiellement, ce sont les gendarmes qui m’ont informé jeudi. »
Chargé de la surveillance et de l’entretien du site pour le compte de la société Théolia, qui vient de céder la gestion du parc meusien, début novembre, à Wind Manager, une société sœur du groupe WPD, Michel Vauthier n’a pas plus d’explication sur les causes du sinistre. « C’est stupéfiant et incompréhensible ! C’est la première fois que ça arrive. Il ne faudrait pas que ça serve d’arguments aux anti-éoliens », martèle-t-il, confirmant qu’il n’a « jamais rencontré le moindre problème » sur le site.
Contactée, la direction de WPD, dont le siège se trouve à Boulogne-Billancourt, assure qu’elle ne peut encore se prononcer sur l’origine de l’accident. Le parc, gardé jour et nuit, est sécurisé. Une équipe de maintenance s’est rendue sur place et les éoliennes sont à l’arrêt. « On va toutes les vérifier avant leur remise en marche. Maintenant, place aux assurances ».
Nicolas Galmiche