Onze maires en guerre contre les éoliennes
Onze maires du sud Essonne se sont réunis à Étampes afin de décider de leur nouveau plan d'attaque pour contrer les projets de parc éolien sur leur territoire.
Nouvelle parade des maires contre les éoliennes
Par Cécile Chevallier
Un communiqué qui sonne comme une déclaration de guerre. Vendredi, 11 maires* du sud Essonne se sont réunis à Etampes afin de décider de leur nouveau plan d'attaque pour contrer les projets de parc éolien sur leur territoire. « Nous, les maires, confirmons notre totale opposition aux projets éoliens d'Angerville et de Boissy-la-Rivière, annoncent-ils.
Nous avons également décidé de nous opposer catégoriquement à toute occupation sans titre du domaine public par des sociétés privées, et dans le cas présent, par « Topo Etudes », bureau en charge de réaliser le projet éolien d'Angerville pour ERDF. »
Plusieurs actions envisagées
Après avoir été déboutés par la justice la semaine dernière - les recours déposés par Etampes et la communauté de communes de l'Etampois Sud Essonne pour faire annuler les permis de construire des parcs éoliens ont été rejetés par la cour administrative d'appel de Versailles (Yvelines) - les élus tentent une nouvelle parade. Avant d'ériger les mâts, les promoteurs doivent d'abord creuser la terre pour permettre le futur raccordement des éoliennes. À Angerville, il faudrait ainsi câbler plus de 30 km et traverser les 11 communes des maires signant cette déclaration.
« Nous dresserons systématiquement des procès-verbaux et nous exigerons de l'entreprise Topo Etudes qu'elle cesse tous travaux dans la mesure où elle ne bénéficie pas des autorisations nécessaires, avertissent les élus. Nous avons également décidé de saisir cette société afin de lui indiquer que ses démarches menées auprès des communes sont infondées en droit, au regard des dispositions du décret relatif aux ouvrages des réseaux publics d'électricité. Les travaux envisagés par ERDF pour le raccordement du parc éolien d'Angerville se rattachent à un projet comportant globalement la construction de lignes électriques excédant le seuil de 3 km. Ce projet doit donc être approuvé par le préfet. Par ailleurs, la déclaration préalable aux projets de travaux adressés à chaque commune doit être accompagnée de documents spécifiques qui, en l'espèce, n'ont pas été fournis aux élus. »
Et si les sociétés persistent, les maires promettent d'aller sur le terrain pour empêcher physiquement ces raccordements.
*Les élus sont issus d'Angerville, Boissy-la-Rivière, Etampes, La Forêt-Sainte-Croix, Guillerval, Marolles-en-Beauce, Méréville, Monnerville, Morigny-Champigny, Ormoy-la-Rivière et Saclas.