Dernière mise à jour : 24 août 2023

France 3 Bourgogne 23 octobre 2016 Bourgogne-Franche-Comté

Y a-t-il trop d’éoliennes en Bourgogne ?

Après la manifestation des opposants aux éoliennes en Bourgogne-Franche-Comté le samedi 15 octobre 2016, France 3 a ouvert le débat le 23 octobre 2016 dans son émission Dimanche en politique.

Les participants au débat :

  • Mourad Laoues, porte-parole d’EELV,
  • Michel de Broissia, président de l’ACBFC,
  • Emmanuel Schuddinck, délégué général du "cluster" éolien de Bourgogne, "Wind for future".
France 3 Bourgogne - 23 octobre 2016 Vidéo également disponible sur notre chaîne YouTube

Extrait du débat :

Michel de Broissia : « Je voudrais aborder le problème de la santé et du Code de santé publique, parce que ça, c’est quand même quelque chose d’important.
Figurez-vous que le Code de santé publique dit qu’il y a tapage nocturne à partir du moment où le bruit dépasse 30 décibels la nuit.
Eh bien, qu’est-ce qu’il s’est passé ? Comme ça empêchait de mettre des éoliennes, qu’est-ce qu’on a fait ? On a pris un arrêté qui permet d’augmenter le bruit la nuit jusqu’à 35 décibels. C’est-à-dire que les riverains d’éoliennes, en plus de voir clignoter les éoliennes à deux niveaux...
»

Journaliste : « On a d’ailleurs des questions sur les lumières aussi, qui gênent un certain nombre de gens. »

Michel de Broissia : « Donc ils vont se payer le bruit la nuit, alors ne me dites pas que c’est rien !
Je suis en relation avec un habitant de Montceau-et-Écharnant qui a une maison qui s’est construite à flanc de coteau. Il est à 680 m d’une éolienne : dès que le vent souffle du sud, il ne peut pas dormir. C’est la vérité.
Et donc quand le Code de santé publique fait passer les seuils de 30 à 35 dB, ça veut dire que ça autorise un bruit...
»

Journaliste : « Vous contestez le Code de santé publique ? »

Michel de Broissia : « Je ne le conteste pas, au contraire. Justement, je voudrais qu’il s’applique aux riverains d’éoliennes. Et ça, c’est honteux : c’est-à-dire qu’on a bidouillé le Code de santé publique pour que les riverains d’éoliennes en prennent plein la gueule... C’est le mépris de la ruralité total !
Quand on fait passer à 35 décibels, ça revient à multiplier par trois le bruit à la source ! C’est considérable. Alors c’est honteux !
»