Dernière mise à jour : 24 août 2023

Boulevard Voltaire 17 février 2018 Belgique

La Terre est-elle vraiment ronde ?

« Oserai-je dire que la Terre est ronde, que les variations climatiques sont expliquées sans intervention du CO2, que le CO2 est utile à la nature et insister : lisez Holmes, posez des questions à des physiciens si vous ne comprenez pas. »

La Terre est-elle vraiment ronde ?
La Terre est-elle vraiment ronde ?

Par Claude Brasseur, mathématicien astronome, chercheur et fondateur d’un centre de recherche sur les énergies renouvelables — brasseurvossen@skynet.be

Claude Brasseur
Claude Brasseur

En science aussi, il y a des opinions : on discute, on cherche, on se bagarre même, tant que des faits n’ont pas été prouvés.

De plus en plus de « platistes » mettent en doute la sphéricité de la Terre, montrent des expériences « prouvant » qu’elle est plate. Tant que ce genre d’opinion ne fait de tort à personne, réunit ceux qui partagent la même foi, on peut sourire…

En science aussi, il y a des opinions : on discute, on cherche, on se bagarre même, tant que des faits n’ont pas été prouvés. Et même quand ils ont été prouvés, on peut laisser « platistes » et autres croyants se réjouir de leur opinion commune, qu’ils appellent aussi « science consensuelle ». Ératosthène, qui prétendait, mesures à l’appui, au IIIe siècle av. J.-C., que la Terre est ronde, n’a pas convaincu tout le monde… Ce n’est pas important, les « platistes » ne nous ruinent pas comme les « diabolisants du CO2 » qui nous taxent en argent liquide et en éoliennes.

Dans un texte précédent, j’ai proposé la lecture de Molar Mass Version of the Ideal Gas Law Points to a Very Low Climate Sensitivity de Robert Ian Holmes. Il démontre (fin 2017) qu’on peut retrouver la température interne de Vénus, la Terre, Jupiter, Saturne, Uranus, Neptune et Titan en connaissant le rayonnement solaire reçu, l’albédo – la mesure de l’opacité d’un objet – de la planète et, pour l’endroit de la mesure, la pression atmosphérique, sa densité, sa masse atomique. Le CO2 (gaz carbonique) n’intervient nulle part, même pas sur Vénus, où il y en a 100 000 fois plus que sur Terre, où il n’y en a que des traces.

Ce travail est aussi imparable que la démonstration d’Ératosthène à Cyrène et ne laisse aucune place autre à l’action du CO2 que de faire verdir la nature. Aucun physicien n’a trouvé le contraire depuis 1986, mais Holmes nous a rendu la démonstration accessible. Alors, pourquoi le GIEC arrive-t-il encore et toujours à convaincre tant de personnes d’une culpabilité humaine ? Le GIEC connaît la psychologie humaine, le besoin de « payer », le péché originel… il a eu l’idée lumineuse des « indulgences » version XXIe siècle : vous payez des éoliennes et autres énergies « vertes » et vous serez sauvé, votre avenir sera vert, sain, sans tache ! Les « indulgences » ont permis de bâtir Saint-Pierre à Rome et ont enrichi l’Église catholique… Les éoliennes enrichissent leurs promoteurs et leurs fabricants du XXIe siècle. Nous attendons un nouveau Luther !

Holmes n’est guère connu, mais on peut espérer qu’il le sera… Il le sera quand la ruine organisée par le GIEC aura atteint des proportions insupportables, et je réponds brièvement à ceux qui m’ont demandé d’où viennent les variations climatiques si la contribution thermique de l’atmosphère des planètes est fixe, si le rayonnement solaire sur cent ans est très stable. La réponse a été donnée vers 1800 par l’astronome William Herschel, découvreur de la planète Uranus : le climat varie avec le nombre de taches solaires. Herschel se demandait pourquoi. On a la réponse depuis peu et tout a été évalué et mesuré : les taches solaires engendrent le vent solaire qui écarte les rayons cosmiques galactiques loin de la Terre. Ces rayons cosmiques font varier notre couverture nuageuse, font varier l’albédo terrestre.

Citons deux autres facteurs parmi ceux qui font varier l’albédo de la Terre : le volcanisme et l’intensité variable des rayons cosmiques galactiques. Notons qu’il ne s’agit pas, ici, des variations couvrant des milliers d’années et qui changent l’exposition de la Terre au Soleil. Vers 2015, une astronome de génie, Valentina Zharkova, a compris la mécanique des taches solaires et nous prédit un siècle avec des cycles solaires pauvres en taches solaires : un refroidissement s’annonce selon Herschel.

Valentina Zharkova a des ennuis avec les CO2-alarmistes, a bien fait savoir qu’elle n’est pas climatologue et ne peut rien prédire de précis sur le climat. Elle fait l’objet de beaucoup de critiques, même si personne ne conteste sa découverte. Elle a bien de la chance que nous ne vivions plus à l’époque de Galilée !

Oserai-je dire que la Terre est ronde, que les variations climatiques sont expliquées sans intervention du CO2, que le CO2 est utile à la nature et insister : lisez Holmes, posez des questions à des physiciens si vous ne comprenez pas.

Article précédent du même auteur :