Zoning industriel éolien
« La situation est absurde, elle est surtout scandaleuse, car une technologie qu’on nous dit “verte” et “inoffensive”, contraint les citoyens à abandonner leur bien, leur tranquillité et leur qualité de vie ! »
Nous habitions depuis 2006 un petit village perché calme, dans une belle nature arborée où il faisait bon vivre.
Les oiseaux communs étaient nombreux, les migrateurs passaient, s’y arrêtaient pour nicher, reprendre des forces avant de reprendre leur vol pour des contrées proches ou lointaines.
Mais hélas, un promoteur agissant pour le compte d’une multinationale, fit du démarchage auprès des cultivateurs et propriétaires terriens, en leur faisant miroiter un gros bénéfice s’ils louaient des parcelles de terrain pour y installer un zoning industriel éolien de 4 machines (5 000 € la parcelle) ; ceci à l’insu de la population rurale très ignorante des nuisances et des répercussions à venir sur leur santé, leur environnement et sa biodiversité. Une réunion d’information publique fut organisée pour amadouer les futurs riverains, où tous les côtés négatifs de ces engins furent absolument passés sous silence.
Quelques mois plus tard, à 3 km de chez nous, 4 éoliennes se mirent à tourner en faisant un bruit de fond épouvantable (bruit d’avion sans interruption rythmé par les bruits saccadés des pales passant devant les fûts). Tous ces bruits s’entendaient jusqu’à plus de 5 km aux alentours en fonction de la force du vent et de sa direction. En outre, la signalisation lumineuse prévue pour l’aviation était au nombre de 40 flashs par minute, soit 57 600 flashs par 24 heures (230 400 flashs avec 4 éoliennes !), qui s’invitaient dans les habitations, et pour certaines habitations s’ajoutaient les effets stroboscopiques.
C’en était terminé de notre belle tranquillité, de notre belle qualité de vie en milieu rural et naturel, les nuits devinrent pénibles.
Depuis 2007, les bruits des éoliennes, aériens et souterrains, perturbent notre sommeil, soit en nous réveillant en sursaut à chaque changement de direction du vent (arrêt des machines qui changent de direction et remise en route), soit en nous empêchant carrément de dormir, tant ils sont puissants en décibels et basses fréquences, en fonction de la force du vent qui accélère le mouvement des pales lancées à grande vitesse et ce qui entraîne le rotor !
Pour exemple, un vent de 25 km/h qui agit sur le rotor 18 fois par minute, donne :
18 × 60 minutes × 3 pales × 4 machines = 12 960 passages par heure des pales devant les fûts !
Imaginez les bruits que cela peut engendrer !
De 10 dBA la nuit que nous avions avant de subir ces nuisances sonores, nous avons depuis un minimum de 34 dBA quand les machines sont à l’arrêt, puisqu’elles restent sous tension électrique au cas où…, et bien sûr beaucoup plus de bruit quand elles tournent !
Très vite sont apparus des troubles du sommeil, des réveils en sursaut, des insomnies, une grande fatigue due au manque de sommeil, des maux de tête, de l’irritabilité. Cette fatigue est devenue persistante et permanente.
Puis sont apparues chez mon voisin de la tachycardie, des fibrillations surtout les nuits où le vent soufflait à plus de 18 km/h. De nombreuses nuits se réveillant en grande souffrance cardiaque, il a fallu l’emmener d’urgence à l’hôpital où il a subi plusieurs chocs électriques pour remettre le cœur en rythme, de 2010 à 2015, puis, plusieurs interventions chirurgicales afin de cautériser les zones en fibrillations, et finalement lui poser un pacemaker. Cependant, par nuit venteuse et bruyante, l’arythmie et la fibrillation réapparaissent. Il faut encore ajouter une tumeur en 2017 et des problèmes visuels.
Pour moi, la fatigue des nuits sans sommeil est devenue telle que mon immunité a fortement baissée, ma santé s’est fragilisée avec perte de poids, migraines, acouphènes, hyperacousie, vertiges, et depuis 2015, la fibromyalgie s’est ajoutée.
En 2014, malgré les protestations des riverains, 5 nouvelles machines ont été ajoutées (15 000 € par parcelle louée). Nous avons obtenu qu’elles soient bridées et que la signalisation lumineuse soit supprimée, mais les nuisances sonores persistent et notre mal-être s’accentue.
Bien évidemment, les impacts de ce zoning industriel éolien ont fait fuir une grande partie de l’avifaune et de la faune ainsi que la biodiversité du sous-sol.
Le comble, c’est que certains médecins consultés préconisent prudemment de déménager !
La situation est absurde, elle est surtout scandaleuse, car une technologie qu’on nous dit "verte" et "inoffensive", contraint les citoyens à abandonner leur bien, leur tranquillité et leur qualité de vie !
N. B. : Plusieurs habitants du village développent des problèmes de santé, des enfants ont des frayeurs nocturnes, font des cauchemars, sont agités, et ceci, les mêmes nuits venteuses !!!
Rose-Line